Nos vies et parcours trans* doivent se construire à travers un chemin souvent compliqué. Nous devons intérioriser de nombreux systèmes de violence qui sont banalisés et invisibilisés : assignation genrée dès la naissance, violences sexistes et sexuelles, racistes, anti-LGBTIAP+, validistes, de classe sociale…
Quand la mort survient dans un tel contexte, faire le deuil n’est pas toujours possible. On peut avoir à subir des violences dans la famille, qui empêchent de se recueillir dignement et d’être soutenu-e. La précarité, l’isolement, les oppressions racistes ou validistes, les disparités et écarts de privilège au sein de nos propres communautés ou les violences administratives ne manquent pas de s’ajouter à sa douleur. Quand un-e adelphe de plus vient à s’ôter la vie, mourir sous les coups ou la pauvreté, comme nous le rappelle chaque année le TDOR (Trans Day Of Remembrance), le désespoir de pouvoir accéder à une vie digne, ou la rage d’en être exclu-e nous atteint chaque fois plus durement. La dimension du deuil s’élargit aussi à notre position de témoins vis-à-vis d’actions engagées par nos sociétés à un niveau global et qui atteignent à notre humanité
et nous rendent complices (inaction climatique, génocides, casse des systèmes de soutien social). A cela s’ajoutent les pratiques à risque et les addictions qui peinent à nous soigner.
Chaque expérience est propre à chaque personne, malgré les constantes liées à un même système de normes et d’oppressions. Ce groupe de parole est dédié aux expériences du deuil dans nos communautés trans*, tout en prenant en compte les diverses intersections de ces expériences avec d’autres formes d’oppression.
Prochaine session le lundi 1 décembre 2025 à 17h et durera 3h, avec une pause, en visio via la plate-forme GoTo. Le prix de la participation est libre, à hauteur de vos moyens. Le lien de la cagnotte est ici https://www.onparticipe.fr/c/DeuilTrans1225. Vous pouvez aussi participer via PayPal. Cependant, si vous êtes précaires et n’en avez pas les moyens, vous pouvez aussi me contacter directement par mail ladimensionfantome@riseup.net.
Il sera organisé par Clémence Ortega Douville, chercheuse, artiste et praticienne en psychothérapie. Dans la mesure du possible, nous essaierons de mettre en place une modération par un groupe de personnes racisées. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez vous y proposer.
Crédit : La Fille Renne


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