La neutralité dans un espace de psychothérapie est un mythe. On représente toujours autre chose que soi-même, ne serait-ce que par défaut, avec différents niveaux de privilège.
Dans un contexte où le monde extérieur perpétue des systèmes de violence qui touchent plus durement certaines personnes que d’autres : en fonction de leur genre, de leur assignation raciale, de leur classe sociale, de leur orientation sexuelle et/ou de leur handicap,
Le travail que l’on peut faire dans nos espaces de soin psy, qu’ils soient individuels ou communautaires, est toujours limité par l’impact que l’environnement extérieur continuera d’avoir sur les personnes une fois sorties de séance.
Dès lors, il nous faut élaborer une psychothérapie de la résistance. Il ne s’agit plus seulement de faire tampon entre la violence de nos modèles de société et les personnes, mais de prendre en compte cette violence et de nous mobiliser face à elle.
Notamment, il faut pouvoir promouvoir l’autonomie, l’auto-détermination et l’agentivité des personnes dans tous les degrés de dignité qui puissent les composer, de leur expérience sensorielle et émotionnelle inaliénable jusqu’à la place qu’elles souhaitent occuper dans le champ collectif.
Clémence Ortega Douville
La Dimension Fantôme
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Clémence Ortega Douville 
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